La grotte d’Oxocelhaya-Hariztoya, second niveau du karst de la colline de Gaztelu, est découverte en 1929 par J.O. Etchegaray. En 1955, Georges Laplace découvre des figures pariétales dans une galerie terminale. En 1982, Jean Daniel Larribau identifie de nouvelles œuvres pariétales dans une autre galerie. Un travail sur l’ensemble de l’art pariétal des grottes de la colline est alors engagé par Sylvie Prudhomme, thèse soutenue en 1989.
En 1995, le Service Régional de l’Archéologie d’Aquitaine a engagé une opération visant à déterminer le potentiel archéologique de l’ensemble de la colline de Gaztelu, sous la forme d’un « livre blanc ». Cela s’est traduit, entre autre, par la réalisation de plusieurs sondages dans la grotte d’Isturitz, sous la co-direction d’A. Turq et de C. Normand entre 1996 à 1998 et la révision de l’art répertorié à Oxocelhaya par Aude Labarge.
De 2000 à 2010 une équipe coordonnée par Christian Normand a réalisé la fouille archéologique de la séquence aurignacienne de la salle de Saint-Martin (40.000-30.000 ans). Lors de la reprise de ces travaux des nouveaux éléments graphiques concernant l’art pariétal ont été découverts : des taches et traits rouges inédits, quelques lignes noires et des os fichés dans les parois.
Étant donné l’histoire du site il semble alors évident et nécessaire de reprendre les études en art pariétal, et ainsi d’établir de liens entre site d’habitat, art pariétal et art mobilier.
En 2010, une nouvelle équipe pluridisciplinaire et transfrontalière d’une vingtaine de chercheurs se met en place sous la direction de D. Garate (conservateur au Musée de l’Archéologie de Biscaye, à Bilbao).
Plusieurs axes de travail ont été définis en accord avec les principaux objectifs à mener à bien dans le projet :
Ces différents axes de recherches seront développés sur les six prochaines années. Ils permettront ainsi d’appréhender d’une part la place de l’art au sein des sociétés préhistoriques, d’autre part le rôle majeur qu’occupent les grottes d’Isturitz et Oxocelhaya dans la région Pyréneo-cantabrique.
Ce projet a été validé par Dany Barraud (conservateur régional de l’archéologie) et reçoit le soutien financier de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) d’Aquitaine. Joëlle Darricau, propriétaire des grottes, et l’Association Gaztelu fournissent également un appui logistique et financier au projet.
Plusieurs organismes sont ainsi associés au projet : Isturitz Oxocelhaya Espace Culturel Arts et Sciences, Association Gaztelu, Aulame Préhistoire, Université de Toulouse-Le Mirail, Université de Bordeaux I et Université du Pays Basque. Dans le contexte de l’intégration des nouvelles technologies en archéologie, un partenariat est mis en place avec l’École d’Ingénieurs de Bidart (ESTIA).