La colline de gaztelu

La colline de Gaztelu, située sur les communes d’Isturitz et de Saint Martin d’Arbéroue à douze kilomètres d’Hasparren (64), est un éminent site archéologique et géologique privé. Cette colline, inscrite à l’inventaire des monuments historiques depuis 1996, est composée de calcaire aptien (ère secondaire, urgonien), et comprend trois grottes se superposant :

Isturitz
Oxocelhaya
et Erberua

Malgré la richesse historique, l’intérêt majeur du site concerne les périodes préhistoriques, avec 80 000 ans d’occupation humaine, des Hommes de Néanderthal (Paléolithique Moyen), aux Homo Sapiens (Paléolithique Supérieur). Ces témoignages sont observables dans la grotte d’Isturitz dans laquelle une stratigraphie des plus intéressantes de la région pyrénéenne est présentée.

La colline de Gaztelu est connue par son site d’habitat préhistorique et aussi et surtout par sa richesse artistique.

C’est un des rares sites en Europe où se côtoient l’habitat, l’Art mobilier et l’Art pariétal La colline de Gaztelu est un site tout à fait singulier de par la quantité et qualité des artefacts retrouvés dans le gisement archéologique. Tous les témoins d’une occupation dense et riche culturellement semblent réunis : l’habitat, l’art pariétal et mobilier, l’économie préhistorique… Car ce site bénéficie d’un grand nombre de facteurs assurant une vie quotidienne plus aisée et confortable, faisant de la colline de Gaztelu un des rares sites d’agrégation.

Le site de Gaztelu fait partie de cette petite famille de « super-site » au même titre que le Mas d’Azil (Ariège) ou les falaises des Eyzies (Dordogne).

Par la présence d’indices archéologiques culturels éloignés, la colline de Gaztelu est comparable à une plaque tournante culturelle, la sphère d’échanges étant relativement étendue : De la Dordogne aux Pyrénées Occidentales jusque dans les Cantabres (Espagne du Nord). Les indices archéologiques reflètent les contacts de tous les groupes se déplaçant sur un territoire défini, qui entrent en contact avec une multitude d’autres groupes parcourant eux-mêmes d’autres territoires définis.

C’est la somme de toutes ces associations qui traduisent de vastes échanges que l’on appelle l’économie préhistorique.